6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 12:51

Rouler l’Hivers en Moto:

Même si les conditions de circulation sont moins difficiles qu’en montagne, la conduite hivernale en milieu urbain impose des précautions spécifiques.
La première précaution utile, quel que soit le type de parcours, est de ralentir l’allure.

Mais il convient aussi de repérer tous les pièges.



Chaussées à risque

Les conditions d’adhérence peuvent changer brutalement: quelques emplacements restent en effet gelés ou humides plus longtemps que le reste de la voie. D’une façon générale, toutes les chaussées suspendues sont concernées. Il s’agit des ponts, de certaines bretelles d’entrée et de sortie de voies rapides ou des rampes d’accès aux parkings. L’effet est d’autant plus piégeux si le support d’enrobé est constitué de parties métalliques qui agissent comme des « ponts thermiques » en faisant remonter les courants d’air froid dans le bitume.
Même en cas d’épandage de produits antigel, ces zones peuvent rester sous la température limite d’efficacité de ce produit (jusqu’à -7 °C seulement).
Il faut aussi rester en alerte sur les parties de chaussée exposées en permanence aux courants d’air : grands boulevards, vastes carrefours, couloirs de vent entre immeubles...

En suivant un véhicule lorsque la température est négative, il arrive que l’on se fasse bombarder de glaçons. En effet, dans ces conditions atmosphériques, il est fréquent qu’une pellicule de givre se forme sur la carrosserie (ou sur les bâches des camions) et se détache sous l’effet de la vitesse. Plus dangereux car volumineux sont les paquets de glace amassés dans les passages de roues et qui tombent brutalement devant les pneus.
Une grande marge de sécurité vis-à-vis des véhicules qui précèdent permet d’éviter ce genre de carnage.
Les zones d’attente (feux tricolores, accès aux ronds points, stations services...), deviennent d’ailleurs particulièrement glissantes du fait des résidus de sel qui s’écoulent des passages de roues des véhicules à l’arrêt. Accumulé en couche épaisse, ce sel se transforme en une boue gluante particulièrement glissante.

Reste enfin à surveiller et anticiper les réactions des véhicules dont le conducteur est rendu aveugle par la buée et/ou le givre qu’il n’a pas pris la peine d’essuyer ou de gratter de ses vitres... sans parler de nous, avec notre visière parfois pas très propre et également embuée...


L’hiver entraîne des conditions de circulation particulières. Même si le réseau routier est surveillé, les conditions météorologiques et les mesures de viabilisation mises en œuvre varient d’une route à l’autre.
Connaitre l’état des routes :
Les DDE assurent un service hivernal sur nos routes du 15 novembre au 15 mars. En outre, ils disposent d’un bulletin spécifique de Météo France, adapté au service hivernal et réactualisé toutes les 3 heures.


Engins à éviter
:
Durant cette période, 9 000 engins de salage ou de dégagement sillonnent nos routes. Ils peuvent surprendre d’autant plus qu’ils doivent maintenir l’allure pour être efficaces. Les projections (lames, évacuateurs, fraises...) peuvent saucer de neige et de sel (extrait par un disque rotatif à l’arrière de l’engin) le motard qui les croise. L’idéal est de couper les gaz et de se ranger sur la droite de la chaussée à leur approche.


Glisse à retardement :
L’autre piège à déjouer est de canaliser l’excès de confiance que peuvent susciter le passage d’un chasse-neige et l’épandage de sel. En effet, la fusion du verglas ou de la neige résiduelle n’intervient qu’environ 20 minutes après le passage de l’engin. Il est donc inutile et dangereux de rouler juste derrière une épandeuse en pensant que l’adhérence est redevenue normale. En outre, dans certaines conditions (température, vent, pluie...), le salage peut s’avérer totalement inefficace. Pire, il devient même dangereux car il maintient une humidité constante sur la chaussée et produit une pellicule glissante lorsqu’il s’accumule.
Une autre intervention de viabilisation est le « sablage ». Des abrasifs sont répandus pour « clouter » la surface gelée (ils ne la font pas fondre). Si nous roulons rarement (ou pas fait exprès) sur la glace vive ou la neige damée, nous pouvons nous faire surprendre juste après leur fonte par l’accumulation de graviers (rarement signalée puisqu’il ne s’agit pas officiellement d’un gravillonnage). Bref, la vigilance s’impose quand les conditions d’adhérence sont précaires mais aussi juste après leur retour à la normale.



A retenir...
  • Avant le départ, s’informer sur les conditions de circulation ainsi que sur les prévisions météorologiques.
  • Attendre vingt minutes après le passage d’un engin de déneigement pour que le produit agisse.
  • Se méfier les dépôts accumulés après la fonte de la neige et/ou de la glace.
  • Attention aux chaussées suspendues et aux zones de courants d’air.
  • Les zones de ralentissement et d’attente sont plus glissantes que le reste de la chaussée.
  • Se méfier des véhicules dont les vitres sont embuées et/ou givrées.
pneu neige moto chaine

Equivalence froid réél selon la vitesse.

Gardez à l’esprit que plus vite vous roulez, plus le vent relatif augmente et la température ressentie diminue. La correspondance entre la vitesse et le froid est établie par un indice de refroidissement éolien (IRE) qui vous permettra de calculer (ici sur http://www.msc.ec.gc.ca/education/windchill/windchill_calculator_f.cfm )

  • Ainsi, un 0°C à l’arrêt se transformera en:
    - 10°C à 90 km/h
    - 15°C à 130 km/h.
  • Par -5 en ambiant, on arrive très vite à
    -15°C à 50 à l’heure,
    -18°C à 100
    -22°C à 130… 
  • Quand vous démarrez par -10 degrés, il fera déjà
    -22°C à 50 km/h
    -27°C à 130 km/h !

    Equipement streetgard obligatoire avec sous vêtements isothermiques et poignées/selles chauffantes au max ;-)

    Et sinon Y ça !!


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